Paroles d'expert

Réconcilier une transaction de bout en bout : une mission impossible sans granularité

La monétique donne souvent l’illusion d’être bien sous contrôle. Les flux paraissent équilibrés, les montants globaux concordent, et les outils internes consolident tout à la journée. 

Mais dans les faits ? Une même transaction peut exister sous 4 à 5 formes différentes, selon la source que vous consultez : 

  • une donnée brute issue du TPE, 
  • une ligne d’autorisation dans le switch, 
  • une opération compensée dans le fichier réseau, 
  • une écriture dans le compte 472, 
  • un mouvement sur le compte 512. 

👉 Sans granularité, il devient quasiment impossible de les relier entre elles. 

Ce constat concerne en premier lieu les banques, leurs directions financières, les équipes de contrôle interne, de back-office monétique ou encore les responsables conformité. Ce sont elles qui gèrent, traitent et justifient chaque jour des volumes massifs de transactions à rapprocher, souvent dans des environnements SI hétérogènes. 

Quand la vision agrégée masque les anomalies

Prenons un cas simple : vous avez 100 000 € de ventes CB un lundi, et 100 000 € de règlements reçus le jeudi suivant. À première vue, tout semble cohérent.

Et pourtant… une transaction rejetée, un doublon, ou un règlement partiel peuvent se cacher dans ce total.

La réconciliation agrégée vous donne une illusion de justesse. 

➡️ Seule une analyse transaction par transaction permet de détecter les écarts réels, même quand les montants globaux se compensent.

Les conséquences ?

  • Des écarts non identifiés qui perturbent la justification des comptes 472 et 512,
  • Une perte de temps importante lors des clôtures,
  • Des difficultés à remonter les anomalies lors d’un audit,
  • Une perte de confiance dans la donnée, y compris pour les reporting internes.

La granularité, levier indispensable pour tracer chaque transaction

Réconcilier une transaction, ce n’est pas comparer deux totaux :

c’est appairer précisément les bonnes lignes entre différentes sources, avec leurs propres formats et logiques.

Les clés de rapprochement les plus fiables  ?

  • Le PAN (numéro de carte),
  • Le STAN (identifiant unique d’opération),
  • La date/heure exacte,
  • Le montant et la devise,
  • Le terminal ou le canal d’origine.

Ces identifiants sont rarement modifiés au cours du cycle de vie de la transaction. Ils permettent une correspondance stable et unique d’une transaction à travers plusieurs systèmes : TPE, switch, réseau carte, fichier de compensation, ERP comptable… C’est cette stabilité qui en fait la base de toute réconciliation sûre.

La granularité permet de remonter la chaîne complète : du TPE jusqu’à l’écriture en compte 512, en passant par l’autorisation, la compensation et le règlement.

C’est également une exigence croissante en matière de conformité : les régulateurs attendent des établissements bancaires une traçabilité transactionnelle exhaustive et des chaînes de justification solide.

Cas d’usage : ce que la granularité permet de révéler

Voici cinq anomalies que seule une réconciliation transactionnelle peut mettre en lumière :

🔁 Un doublon de transaction : même montant, même jour, mais deux STAN différents. Impossible à voir en agrégé.

Un rejet non annulé : une transaction refusée, mais toujours présente dans le fichier de compensation.

📉 Un règlement partiel : 100 € autorisés, 85 € compensés… sans justificatif ni alerte si vous travaillez en total journalier.

🔄 Une inversion acquéreur / émetteur : la transaction apparaît sur le mauvais flux interbancaire, rendant l’encaissement opaque.

📊 Une transaction découpée en plusieurs lignes : certaines opérations e-commerce peuvent être fractionnées entre plusieurs PSP ou captées en plusieurs temps.

Conclusion : sans granularité, vous pilotez à l’estimation

Dans un contexte où les volumes de paiement explosent, où les systèmes sont éclatés, et où les exigences de contrôle et de conformité réglementaire sont renforcées, la granularité n’est plus un luxe : c’est une condition de fiabilité.

Pour les banques et les équipes monétiques, qui doivent réconcilier et justifier chaque jour des milliers de transactions multi-sources, réconcilier en mode “global” revient à piloter votre monétique au doigt mouillé.

Une plateforme comme XREC vous permet de tracer, croiser et justifier chaque transaction, en temps réel, en consolidant l’ensemble des flux monétiques, bancaires et comptables.

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